Maxime Du Camp

 

 

Aux Poëtes.

 

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Literatur: Du Camp
Literatur: Revue de Paris

 

[142] La féconde vapeur s'élevant de l'usine
Est aussi douce à Dieu dans sa maison divine,
Que la prière ardente ou la brise du soir,
Et le parfum qui sort de l'oisif encensoir!.

Antoni Deschamps.           

 

                            AUX POËTES.

 

5   Poëtes, croyez-moi! ne dites plus: "Ma lyre!"
Ne dites plus: "0 Muse!" Oubliez ces vieux mots!
Imitez Rabelais quand il disait: les pots!
Au lieu "du dieu Bacchus et de son saint délire!"

Laissez tous les dieux morts dans leurs cieux oubliés;
10   Délivrez-nous enfin de la mythologie;
Laissez le vieux Silène et sa panse élargie,
Et ses grands boucs lascifs de guirlandes liés!

Jupiter est sans foudre et Vénus est ridée;
La Ménade en sueur n'erre plus dans les bois,
15   Actéon ne suit plus les biches aux abois,
Et la coupe d'Hébé pour toujours est vidée.

Diane ne va plus, dans son bosquet poncif,
Chercher Endymion au retour de la chasse;
Apollon de vieillesse est mort sur le Parnasse;
20   Hippocrène est à sec, et Pégase est poussif.

Les nymphes ont quitté les antres des rivières;
L'hydre de Lerne, morte au milieu des roseaux,
N'est plus qu'un grand marais, j'ai vu ses vertes eaux
Baigner les jeunes foins et les blondes rizières.
25    
[143] Le Styx et l'Achéron n'ont plus de "sombres bords;"
Achille est enterré sous des tertres arides;
Il ne reste plus rien du palais des Atrides,
Et les tombeaux d'Argos n'ont même plus leurs morts.

Corinthe est dévastée, et Sparte est inconnue;
30   Delphes n'a plus d'oracle; Eleusis est détruit;
Le Tarlare est éteint, et l'enfer est sans bruit;
C'est en vain qu'Ixion embrasserait la nue!

S'il faut chercher les dieux au fond du firmament,
Ce n'est pas en priant, c'est avec des lunettes;
35   De tous ces détrônés on a fait des planètes,
Et Mercure, aujourd'hui, n'est qu'un médicament.

L'Olympe est écroulé. Ce n'est pas que je blâme
Ceux qui vont s'inspirer aux splendeurs d'autrefois;
Il est permis d'aimer les vieux dieux, les vieux rois;
40   Et l'on peut allumer sa verve à toute flamme!

Il est bon de savoir les récits du passé,
D'apprendre tous les chants "dont la Grèce est la mère,"
De méditer Platon, de bien connaître Homère,
Et d'avoir dans l'esprit tout fait ancien classé!
45    
Travaillez, apprenez, comprenez; ô poëtes!
Sans trêve, étudiez toutes choses à fond;
Jamais votre savoir ne sera trop profond,
Car il faut être fort, dans les temps où vous êtes.

L'esprit, comme un géant, marche par l'univers;
50   Ecoutez ce qu'il dit, répétez ses paroles,
Jetez votre pensée à travers les deux pôles;
Agrandissez nos cœurs, faites-nous de beaux vers!

Mais aussi, par le ciel! oubliez le langage
Des poêtes passés; chaque chose a son temps;
55   Ne parlez plus de dieux morts depuis deux mille ans;
Qu'ils restent "au Ténare" avec tout leur bagage!.

Le mot soleil est tout aussi beau que Phoebus;
Pourquoi dire: Phoebé, lorsque l'on dit: la lune!
Le langage français n'a rien qui m'importune;
60   Pourquoi donc, aujourd'hui, nous parler en rébus?

Et puis pourquoi toujours, dans les choses éteintes,
Vouloir aller chercher vos inspirations?
N'avons-nous pas aussi nos aspirations?
Chantez donc nos espoirs, nos douleurs et nos craintes!
65    
[144] Sachez le passé, soit! mais chantez l'avenir!
L'âge d'or est tout près, nous y touchons peut-être;
Appelez de vos vœux celui qui doit paraître;
Ayez plus d'espérance et moins de souvenir!

De quoi vous plaignez-vous? Notre époque est féconde!
70   Le bonheur et la foi vont sortir de leurs plis!
Nous verrons couronner les efforts accomplis;
On va renouveler la face du vieux monde!

Nos temps sont aussi grands que les plus révérés:
Les vins de nos coteaux valent bien l'ambroisie;
75   Le Seigneur Dieu partout a mis la poésie;
Il s'agit de la voir. Cherchez, vous trouverez!

Nos maîtres de ballet valent les chorégraphes;
Le dernier forgeron en sait plus que Vulcain;
Nous avons dérobé les carreaux de Jupin,
80   Et nous en avons fait d'agiles télégraphes!

L'hélice laisse au loin, parmi les goémons,
Les tritons d'Amphytrite et sa conque nacrée;
La machine à vapeur surpasse Briarée,
Elle a plus de cent bras pour renverser les monts!
85    
L'horloge aux coups certains vaut mieux que les clepsydres
Et la locomotive en flamme, reniflant,
S'élançant sur les rails, hurlant, râlant, sifflant,
Ferait fuir de terreur les dragons et les hydres.

Quand un ballon, conduit par quelque audacieux,
90   Marche au milieu des vents sans corde et sans amarre,
Il ne choit pas, vaincu comme le pauvre Icare:
Il brave le soleil et plane dans les cieux!

Nos fusils sont plus sûrs que les arcs ou la fronde!
Nous avons rejeté les effrois superflus,
95 Nous recherchons la cause, et nous ne croyons plus
Aux colères du ciel quand le tonnerre gronde!

Nos chevaux, aujourd'hui, ne sont plus des coursiers,
Mais s'ils étaient lancés dans des courses hippiques,
Ils pourraient triompher aux stades Olympiques,
100 Et gagner le grand prix mieux que leurs devanciers!

Laissez donc le fatras des œuvres révolues;
Laissez l'Hymen éteindre à jamais "ses flambeaux;"
Cessez donc, à la fin, de fouiller les tombeaux
Dont vous ne déterrez que choses vermoulues.
105  
[145] Les efforts de nos jours doivent vous importer.
Nous avons nos ardeurs, nos désirs, nos colères,
Nos haines, nos pardons, nos pleurs et nos misères;
Mais c'est l'amour surtout qu'il faut toujours chanter!

Non pas le dieu badin conduit par la Folie,
110 Qui marche environné par "les Ris et les Jeux,"
Aveuglé du bandeau qui lui couvre les yeux,
Et qui cherche à tàtons "les bosquets d'Idalie."

Mais l'amour sérieux, éternel, fécondant;
Celui qui rajeunit et qui grandit nos âmes;
115 Celui qui met en nous le respect pour les femmes,
Qui fait le cœur plus haut et l'esprit plus ardent;

Celui qui nous apprend à mieux aimer nos mères,
Qui rend l'homme à la fois et plus tendre et plus fort,
Qui donne rendez-vous au delà de la mort,
120 Et qui prend en dégoût les choses éphémères;

Celui qui sait lutter contre tous les hasards,
Que rien ne peut dompter, que rien jamais n'arrête,
Que grandit le soleil, que grandit la tempête,
Et qui vers l'avenir tourne de longs regards!
125  
Chantez-le, celui-là, sans repos et sans trêve.
Dites-nous ses douleurs et ses enivrements,
Ses extases, ses cris, ses larmes, ses tourments,
Et sa réalité plus belle que son rêve.

Nous avons déjà vu bien assez de grandeurs,
130 Nous sommes assez forts, nous sommes assez riches,
Pour vivre sur nous seuls et pour laisser en friches
Les champs dont les anciens furent les moissonneurs.

Arrivez aux combats et laissez là l'escrime;
.   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .  
135 .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .  
.   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .  

.   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .  
.   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .  
.   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .   .  
140 Parlez de tout ce qui fait rêver le penseur!

Si vous voulez chanter les batailles lointaines,
Le moment est propice, et vous avez beau jeu;
D'un bout à l'autre bout l'univers est en feu,
Et bien du sang perdu va couler dans les plaines!
145  
[146] Comme un homme expirant qui repousse la mort,
Et, voulant fuir en vain celle qui le convie,
Jette un râle suprême en invoquant la vie,
La guerre se prépare à son dernier effort.

Elle remue encor; mais elle aura beau faire,
150 Elle va disparaître et s'éteindre à jamais,
Et les peuples humains prouveront désormais
Que la paix seule est grande en désarmant la guerre!

Dans cent ans les soldats seront des laboureurs:
Les généraux seront les chefs de nos usines;
155 Avec tous les canons on fera des machines,
Et sur tous nos remparts on sèmera des fleurs!

Enfin on comprendra que l'honneur et la gloire
Peuvent se rencontrer ailleurs qu'en des combats;
Les soldats d'aujourd'hui sont les derniers soldats,
160 Et les chants du travail sont des chants de victoire!

Chantez la paix! chantez l'avenir du labeur!
Jetez votre regard par delà l'Atlantique,
A l'œuvre vous verrez la robuste Amérique,
Les bras nus, le cœur ferme et le front en sueur!
165  
Regardez au delà! vous verrez l'Australie
Qui sent sourdre la vie en ses flancs remplis d'or,
Et nous montre de loin, comme un futur Thabor,
L'homme transfiguré que le travail délie!

C'est là, lorsque plus tard nos temps seront venus,
170 Quand nous aurons rejoint sur la route des âges
La Grèce des Héros et la Perse des Mages,
Les peuples ignorés et les peuples connus,

C'est là que tu viendras, ô grande enchanteresse,
Que nul n'a pu jamais arrêter en chemin,
175 Qui nous montres toujours l'avenir de la main,
Civilisation, notre seule déesse!

Tu porteras là-bas tous tes accroissements,
Car tu grandis sans cesse à travers tes voyages;
Et relevé par toi des derniers esclavages,
180 L'homme y sera sauvé de ses affaissements!

Poëtes, chantez donc, et préparez la voie
Où marchera plus tard l'homme régénéré,
Et ne repoussez plus d'un cœur délibéré
Les avertissements que le ciel vous envoie.
185  
[147] Chantez donc le travail, l'amour et le progrès;
Des liens du passé votre âme débridée
Comprendra mieux la forme en fécondant l'idée,
Et n'animera plus de stériles regrets.

Quelques-uns vous ont dit: La Forme seule est belle!
190 En vous parlant ainsi, c'est un non-sens qu'ils font;
La Forme est belle, soit! quand l'idée est au fond!
Qu'est-ce donc qu'un beau front qui n'a pas de cervelle?

Cherchez-la, cette forme, et par tous les moyens;
Choisissez la plus pure et la plus condensée,
195 Mais dans ses bras charmants mettez une pensée,
Ou vos vers ne seront que des diseurs de riens.

Elles sont toutes deux comme des sœurs jumelles
Qui ne doivent marcher que les bras enlacés;
– Les jours de "l'art pour l'art" me semblent bien passés; –
200 Ensemble seulement elles sont immortelles!

Si vous ne devenez d'ardents éducateurs,
Si vous ne prêchez rien du haut de vos poëmes,
Si vous ne dites pas les paroles suprêmes
Qui seules font de vous des régénérateurs!
205  
Si vous ne rencontrez sous vos fronts infertiles
Que l'imitation des choses d'autrefois,
Si pour notre présent vous n'avez pas de voix,
Si vous n'enseignez rien, – vous êtes inutiles!

Et vous serez un jour comme ces vains Memnons
Dont j'ai vu les débris près du désert Libyque,
Vous n'aurez même plus un écho chimérique,
Et votre lendemain ne saura pas vos noms!

 

                                                    MAXIME DU CAMP.

 

 

 

 

Erstdruck und Druckvorlage

Revue de Paris.
Bd. 23, 1854, 1. Oktober, S. 142-147.

Die Textwiedergabe erfolgt nach dem ersten Druck (Editionsrichtlinien).


Revue de Paris   online
URL: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328579305/date

 

 

Aufgenommen in

 

 

 

Werkverzeichnis

Du Camp, Maxime: Aux Poëtes.
In: Revue de Paris.
Bd. 23, 1854, 1. Oktober, S. 142-147.
URL: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328579305/date

Du Camp, Maxime: Préface: Les Chants modernes.
In: Revue de Paris.
Bd. 24, 1855, 1. Februar, S. 321-347.
URL: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328579305/date

Du Camp, Maxime: Les Chants modernes.
Paris: M. Lévy frères. 1855.
URL: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k206387c
URL: https://archive.org/details/leschantsmoderne00duca
PURL: https://hdl.handle.net/2027/njp.32101036000279
URL: https://books.google.fr/books?id=_FFJAAAAYAAJ

Du Camp, Maxime: Les Beaux-Arts à l'Exposition universelle de 1855.
Peinture – sculpture.
France – Angleterre – Belgique – Danemarck – Suède et Norwège – Suisse – Hollande – Allemagne – Italie.
Paris: Librairie nouvelle 1855.
URL: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6528209v
URL: https://archive.org/details/lesbeauxartslex00campgoog
URL: https://books.google.fr/books?id=vYtAAAAAYAAJ

Du Camp, Maxime: [Rezension zu:]
Histoires extraordinaires, par Edgar Poe; traduction de Charles Baudelaire;
1 vol. Paris.
In: Revue de Paris.
1856, 1. April, S. 155-156.
URL: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328579305/date

Du Camp, Maxime: Le salon de 1857.
Peinture – sculpture.
Paris: Librairie nouvelle 1857.
URL: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k552044
URL: https://archive.org/details/lesalondepeintu00campgoog
PURL: https://hdl.handle.net/2027/gri.ark:/13960/t5cc19n1g

Du Camp, Maxime: [Rezension zu:]
Odelettes, par M. Théodore de Banville.
2e édit., précédées d'un examen des Odelettes
par M. Charles Asselineau. Paris 1856.
In: Revue de Paris.
1857, 1. April, S. 472-473.
URL: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328579305/date

Du Camp, Maxime: [Rezension zu:]
Odes funambulesques. Paris 1857.
In: Revue de Paris.
1857, 1. Mai, S. 137-139.
URL: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb328579305/date

Du Camp, Maxime: Les Chants modernes. Nouvelle édition, revue et corrigée.
Paris: A. Bourdilliat, 1860.
URL: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54265856
URL: https://archive.org/details/leschantsmodern00campgoog
URL: https://books.google.fr/books?id=78MLAAAAIAAJ

Du Camp, Maxime: Souvenirs littéraires.
Bd. 1: 1822-1850.
3. Aufl. Paris: Hachette 1906.
URL: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6575237m
URL: https://archive.org/details/souvenirslitt01duca
URL: https://catalog.hathitrust.org/Record/100882887

Du Camp, Maxime: Souvenirs littéraires.
Bd. 2: 1850-1880.
3. Aufl. Paris: Hachette 1906.
URL: https://archive.org/details/souvenirslitt02duca
URL: https://catalog.hathitrust.org/Record/100882887


Du Camp, Maxime: Théophile Gautier.
Suivi de Théophile Gautier, souvenirs intimes par Ernest Feydeau.
Édition critique de Thierry Poyet.
Lyon: Éditions palimpsestes 2020.

Du Camp, Maxime: Les Académiciens de mon temps.
Hrsg. von Thomas Loué.
Montrouge: Éditions du Bourg 2021.

 

 

 

Literatur: Du Camp

Bivort, Olivier: L'Art poétique du XIXe siècle. In: Europe. Revue littéraire mensuelle, Nr. 936, April 2007, S. 109-119.

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Caraion, Marta: "Les philosophes de la vapeur et des allumettes chimiques". Projet pour une littérature positiviste au milieu du XIXe siècle. In: La Production de l'immatériel. Théories, représentations et pratiques de la culture au XIXe siècle. Hrsg. von Jean-Yves Mollier u.a. Saint-Étienne, 2008, S. 261-275.
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Caraion, Marta: De l'utilité et de la survie en littérature. Préfaces 1835-1855. In: La Préface. Formes et enjeux d'un discours d'escorte. Hrsg. von Marie-Pier Luneau u. Denis St-Amand. Paris 2016, S. 109-125.

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Gymnich, Marion / Müller-Zettelmann, Eva: Metalyrik: Gattungsspezifische Besonderheiten, Formenspektrum und zentrale Funktionen. In: Metaisierung in Literatur und anderen Medien. Theoretische Grundlagen – Historische Perspektiven – Metagattungen – Funktionen. Hrsg. von Janine Hauthal u.a. Berlin u.a. 2007 (= spectrum Literaturwissenschaft / spectrum Literature, 12), S. 65-91.

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Hufnagel, Henning / Krämer, Olav (Hrsg.): Das Wissen der Poesie. Lyrik, Versepik und die Wissenschaften im 19. Jahrhundert. Berlin u. Boston 2015.

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URL: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34416007p/date
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Schellino, Andrea: La pensée de la décadence de Baudelaire à Nietzsche. Paris 2020.
S. 54-65: Maxime Du Camp, amateur du progrès

 

 

Literatur: Revue de Paris

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Thérenty, Marie-Ève u.a. (Hrsg.): Presse et plumes. Journalisme et littérature au XIXe siècle. Paris 2004.

 

 

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Lyriktheorie » R. Brandmeyer